Le mot grec traduit par "enfant" est "breposs". C'est le même mot qui est employé pour désigner les enfants mis à mort sur l'ordre de Pharaon. Ce mot est aussi utilisé dans Luc 1 :41, 44 pour désigner le bébé qui est encore dans le sein de sa mère. Dans d'autres passages, il désigne aussi un embryon, un fœtus, un bébé, ou un petit enfant (Luc 2 :12, 2 :16, 18 :15 ; 2 Tim. 3 :15 ; Actes 7 :19 ; 1 Pierre 2 :2).
La Bible dit que "la vie est dans le sang". Dieu ne fait aucune différence entre un enfant qui n'est pas encore né et un nouveau-né ! Pour lui, ce sont tous des enfants.
"Voici, des fils sont un héritage de l'Eternel, le fruit des entrailles est une récompense" (Psaume 127 :3). Il suffit d'attendre neuf mois pour que ce fruit des entrailles devienne une bénédiction !
"Ne m'as-tu pas coulé comme du lait ? Ne m'as-tu pas caillé comme du fromage ? Tu m'as revêtu de peau et de chair, tu m'as tissé d'os et de nerfs ; tu m'as accordé ta grâce avec la vie, tu m'as conservé par tes soins et sous ta garde" (Job 10 :10-12).
Ces versets nous montrent que Dieu était activement engagé dans la formation de Job dans le sein de sa mère ! C'est Dieu qui l'a revêtu de peau et de chair, qui l'a tissé d'os et de nerfs, et qui a formé toute la complexité de son corps humain. Cela nous prouve que Dieu est l'auteur de la partie matérielle de notre être, comme de sa partie immatérielle. Remarquez qu'il dit que Dieu l'a revêtu de peau. Il y a un esprit humain dans notre corps. Chaque être humain est unique et précieux aux yeux de Dieu. Il est un don de Dieu. Dieu ne forme pas une "chose" non-humaine dans le sein maternel, mais un enfant, qui reste un enfant de la conception à la naissance. Cet enfant ne subit aucun changement biologique lorsqu'il quitte le sein de sa mère !
"Eternel ! tu me sondes et tu me connais, tu sais quand je m'assieds et quand je me lève, tu pénètres de loin ma pensée ; tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres toutes mes voies. Car la parole n'est pas sur ma langue, que déjà, ô Eternel ! tu la connais entièrement. Tu m'entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi. Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée, elle est trop élevée pour que je puisse la saisir" (Psaume 139 :1-6). Ce passage nous montre que Dieu connaît chacune de nos paroles, avant même que nous les prononcions. Il connaît parfaitement l'identité ce cet être vivant que nous appelons un fœtus.
"C'est toi qui as formé mes reins, qui m'as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien. Mon corps n'était point caché devant toi, lorsque j'ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre. Quand je n'étais qu'une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux existât" (Psaume 139 :13-16). Dieu connaît dès le début quelle sera notre fin, avant même de créer qui que ce soit. Il connaît tout ce qui nous concerne avant même de nous donner la vie. La "masse informe" dont parle ce Psaume fait référence à l'embryon.
"Ainsi parle l'Eternel, ton rédempteur, celui qui t'a formé dès ta naissance (mot à mot : "dès le sein maternel) : moi, l'Eternel, j'ai fait toutes choses, seul j'ai déployé les cieux, seul j'ai étendu la terre" (Esaïe 44 :24).
"L'Eternel lui dit : Qui a fait la bouche de l'homme ? et qui rend muet ou sourd, voyant ou aveugle ? N'est-ce pas moi, l'Eternel ?" (Exode 4 :11). Un enfant infirme ou handicapé est considéré par Dieu comme n'importe quel autre être humain. C'est Dieu qui permet que l'on vive. Malheureusement, la chute de l'homme et nos propres péchés peuvent affecter le développement de l'enfant. Mais c'est quand même Dieu qui permet à cet enfant de vivre et de naître.
"Malheur à qui conteste avec son créateur ! - Vase parmi des vases de terre ! - L'argile dit-elle à celui qui la façonne : Que fais-tu ? Et ton œuvre : Il n'a point de mains ? Malheur à qui dit à son père : Pourquoi m'as-tu engendré ? Et à sa mère : Pourquoi m'as-tu enfanté ? Ainsi parle l'Eternel, le Saint d'Israël, et son créateur : Veut-on me questionner sur l'avenir, me donner des ordres sur mes enfants et sur l'œuvre de mes mains ?" (Esaïe 45 :9-11).
"Cependant, ô Eternel, tu es notre père ; nous sommes l'argile, et c'est toi qui nous as formés, nous sommes tous l'ouvrage de tes mains" (Esaïe 64 :8). Si c'est Dieu qui donne la vie, qui sommes-nous donc pour décider de l'ôter, surtout quand cette vie se développe dans un sein maternel qui devrait la protéger ?
"Tu ne prononceras point de sentence inique, et tu ne feras point mourir l'innocent et le juste ; car je n'absoudrai point le coupable" (Exode 23 :7). Avorter un bébé, c'est faire mourir un innocent.
" Il y a six choses que hait l'Eternel, et même sept qu'il a en horreur ; les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le cœur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent de courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères" (Prov. 6 :16-19).
"Les yeux de l'Eternel sont en tout lieu, observant les méchants et les bons" (Prov. 15 :3). Dieu connaît les intentions des cœurs, surtout de ceux qui se hâtent à verser le sang.
"Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents !" (Esaïe 5 :20-21).
Quand Israël est tombé dans l'idolâtrie, ils ont sacrifié leurs bébés à des faux dieux (en grec, daimonoi, démons). Mais nous faisons aujourd'hui exactement comme eux, nous sacrifions nos bébés. Les raisons purement médicales représentent un très faible pourcentage des avortements. Les païens ont l'habitude superstitieuse de sacrifier leurs bébés, pour obtenir de meilleures récoltes, pour réussir dans leurs projets, ou simplement par commodité ou par plaisir. Peut-on obtenir quelque chose de bon avec des moyens aussi mauvais ? Pas plus aujourd'hui que dans le passé !
Le fait qu'un être humain ne soit pas encore né ne fait aucune différence pour Dieu (Exode 21 :22-25). Il ne fait aucune distinction entre les jeunes et les vieux. En ce qui concerne les bébés, on ne voit dans la Bible rien qui puisse justifier qu'on tue un innocent, s'il n'est pas encore né.
Paul écrit dans Galates 1 :15 : "Mais, lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce…" Paul reconnaît que c'est Dieu qui a planifié sa vie dès le moment de sa conception, à la gloire de Son Créateur.
Nous avons été prédestinés à accomplir des œuvres bonnes (Ephésiens 2 :10). Dieu a pour chacun de nous un plan, et Il veut que nous l'accomplissions selon Sa volonté.
L'Ecriture est donc claire, en ce qui concerne la personnalité d'un bébé qui n'est pas encore né. Une grossesse est une bénédiction, car elle concerne une précieuse vie. Que le meurtre d'un enfant soit commis dans le sein ou hors du sein maternel, il est toujours aussi condamnable. Le diable est venu pour tuer, dérober et détruire. C'est exactement ce qui se passe au cours d'un avortement. Il tue l'innocent, il dérobe le bonheur que la mère et l'enfant pourraient avoir, et il détruit le plan que Dieu avait pour cet enfant. Il détruit même souvent les relations entre la mère et son mari, ainsi qu'avec les enfants qu'elle pourra avoir plus tard.
L'avortement n'est pas nouveau. Il est mentionné dans l'Ancien Testament. Les premiers auteurs chrétiens étaient confrontés au même problème que nous aujourd'hui, car ils vivaient sous le gouvernement des Romains. Ils ont employé les mêmes paroles et les mêmes arguments que l'on retrouve aujourd'hui.
Voici ce qu'écrivait Marc Félix en 170 après J.C. : "Il y a au milieu de nous certaines femmes qui boivent des potions spéciales pour ôter la vie d'un être humain qu'elles portent dans leur sein. Elles commettent donc sur lui un meurtre, avant même de lui avoir donné le jour. (Marc Félix, avocat chrétien, Octavius, chapitre 30).
En 177, Athénagoras écrivait : "Quel homme rempli de bon sens affirmerait donc que nous pourrions être des meurtriers ? Quand nous disons que les femmes qui absorbent des drogues pour avorter commettent un meurtre, et qu'elles devront en rendre compte à Dieu, quels sont les principes qui pourraient nous autoriser à commettre un meurtre ? Si l'on regarde un fœtus comme un être créé, qui est donc l'objet des soins de Dieu, nous n'avons pas le droit de le tuer après lui avoir donné la vie. Nous ne devons pas non plus exposer (abandonner) un nouveau-né. Car ceux qui exposent un nouveau-né sont coupables d'infanticide. Quand on a commencé à élever un enfant, on ne l'abandonne pas à la destruction" (Plaidoyer pour les Chrétiens 35, chapitre 5).
En 210, Tertullien a écrit : "Parmi les instruments du chirurgien, il y a un couteau flexible qui permet d'ouvrir l'utérus, et de le maintenir ouvert. Il comprend aussi une lame annulaire, qui permet de disséquer délicatement les membres de l'enfant dans le ventre de sa mère. Il comprend enfin un appendice en forme de crochet, qui permet d'extraire tout le fœtus en une seule fois. Les chirurgiens ont appelé cet instrument "embruosphaktes", ce qui signifie "instrument de mise à mort de l'embryon". (Les médecins qui pratiquent ces avortements) savent tous très bien qu'il s'agit d'un être vivant qui a été conçu. Ils ont quand même eu pitié de ce malheureux bébé, en commençant par le mettre à mort, pour ne pas le torturer vivant" (L'âme 25).
Le même auteur a aussi écrit, la même année : "Dans notre cas, puisque le meurtre nous est à jamais interdit, il ne nous est pas permis de détruire même le fœtus dans le sein de sa mère… Mettre fin à une grossesse n'est qu'un moyen plus rapide de mettre fin à une vie humaine. Il faut mettre sur le même plan la mise à mort d'un être humain déjà né et celle d'un être humain encore à naître. Cet embryon est destiné à devenir un homme. Il est comme la semence d'un fruit futur" (Apologie 9 :8).
En 228, Hippolyte a écrit : "Des femmes qui prétendent être Chrétiennes prennent des drogues qui les rendent stériles, ou se serrent très fort le ventre pour expulser le bébé qu'elles ont conçu. Car elles refusent, à cause de leur richesse et de leurs relations, de porter un enfant conçu par un esclave ou par une personne insignifiante. Voyez-vous, par conséquent, combien est grande l'impiété de ceux qui enseignent l'adultère en même temps que le meurtre !" (Réfutation de toutes les hérésies).
De son côté, Flavius Josèphe, historien Juif, a écrit : "En outre, la loi nous ordonne d'élever tous nos enfants, et interdit aux femmes d'avorter leur progéniture ou de la détruire après la naissance. S'il est prouvé qu'une femme a agi de la sorte, elle sera considérée comme la meurtrière de son enfant, parce qu'elle a détruit une créature vivante, en amoindrissant l'humanité" (Flavius Josèphe contre Apion, Livre II).
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