Alors que l’humanité de la vie dans l’utérus est indéniable, beaucoup essaient de
justifier l’avortement en s’appuyant sur les facteurs favorisant.
Sans aucun doute, des réalités brutales et des
décisions difficiles coulent à la fois de l’amont et vers l’aval par rapport à
l’avortement. Il y a une multitude de facteurs déchirants qui peuvent motiver
une mère à ôter la vie à son enfant (une grossesse non prévue, la découverte
d’un handicap, le viol, l’inceste, la pauvreté maternelle). Des milliers de
problèmes émergent quand une mère choisit de ne pas assassiner
son enfant (les mêmes exemples peuvent présenter d’intenses difficultés à la
fois aux mères et aux pères). Ignorer ou envisager ces facteurs de façon
simpliste est à la fois naïf et dénué d’amour. Les chrétiens doivent réfléchir
profondément, agir de façon intentionnelle, et aimer de manière désintéressée
pour prévenir et alléger ces souffrances.
Cependant, ni les causes d’amont ni les conséquences
d’aval ne devraient nous amener à tuer notre enfant au milieu de la rivière.
Peu importe à quel point l’algèbre morale est compliquée, nous devons rejeter
toute équation qui donne « tuer votre enfant » comme réponse. Nous
devons réfuter et dénoncer clairement toutes ces équations démoniaques. Peu
importe à quel point l’équation semble convaincante, « X » ne doit
jamais être égal à « tuer votre bébé ».
La somme totale de Christ
Seul le père du mensonge peut présenter le meurtre de
son enfant comme la réponse appropriée à un viol, à la pauvreté, à la trisomie
21, ou à des malformations crâniennes. Seul un serpent haïssant Dieu
présenterait la destruction d’un porteur de l’image de Dieu comme une réponse
appropriée à la violation d’un autre porteur de l’image de Dieu. Le mensonge au
centre de l’avortement est le mensonge du serpent dans le jardin : que les
commandements de Dieu ne sont pas faits pour notre joie. Croyant ce mensonge,
nous essayons de façon pragmatique de reconstruire le monde selon nos propres
termes idolâtres.
En face de tout ce mensonge se tient un Christ
glorifié et la promesse de la vie éternelle.
Dans la personne de Jésus crucifié et ressuscité, nous
avons un futur exempt de tout résultat incertain. Il est notre principale cause
d’amont et notre ultime récompense d’aval. Il est la source de la rivière et sa
glorieuse destination finale. Oui, sous la malédiction du péché, toutes les
rivières de la vie sont polluées. Cependant, seule la rivière chrétienne se
déverse à la fin dans un océan limpide de vie éternelle et de vraie joie.
La vraie joie ne se trouve pas dans le risque calculé
; elle se trouve dans un futur promis. La joie qui dure ne se trouve pas dans
l’optimisation pragmatique ; elle se trouve dans la glorification promise.
La joie chrétienne ne se trouve pas dans la somme totale des choses agréables
de la vie ; elle se trouve dans la somme totale de Christ.
Chérir l’image pour toujours
Ma femme et moi, nous avons choisi la vie, et notre
fille est morte. La mère de Josiah a choisi la mort, et il a survécu. Aucune de
ces conséquences d’aval n’a d’incidence sur le bien-fondé ou l’immoralité de
l’avortement. Nous n’avons pas l’autorité de défaire ce que Dieu a façonné dans
l’utérus.
Notre rôle n’est pas de défigurer les porteurs
d’image. Au contraire, notre rôle est de les protéger. Et, en Christ, l’image
parfaite de Dieu, nous pouvons chérir cette image pour toujours.