Des millions de femmes et d’hommes, tant dans la société que dans l’église, souffrent de la culpabilité liée à l’avortement.
Si vous êtes une femme qui a eu un avortement, ou si vous avez conseillé à une
autre de le faire, ce chapitre est pour vous. Si vous êtes un homme qui a été
impliqué dans une décision d’avortement – qu’il s’agisse de votre petite amie,
femme, fille ou n’importe qui d’autre, c’est aussi pour vous.
Il est contre-productif d’essayer d’éliminer le
sentiment de culpabilité sans traiter sa cause. Certains peuvent dire:
« Tu n’as rien fait de mal pour te sentir coupable ». Mais au fond de
vous, vous le savez. Nier la réalité est le seul moyen d’éviter ce sentiment de
culpabilité. Le déni favorise un effondrement émotionnel lorsque quelque chose
vous rappelle l’enfant que vous avez porté. Vous avez besoin d’une solution
permanente à votre problème de culpabilité, une solution basée sur la réalité
et non un faux-semblant.
Parce que la Bible offre cette solution, je vais vous
la citer. Demandez à votre pasteur, à votre responsable de groupe de femmes, à
un ami chrétien ou à un membre de votre famille, de vous aider à comprendre.
La bonne nouvelle est que Dieu vous aime et qu’Il
désire vous pardonner votre avortement, que vous sachiez vraiment ou non ce que
vous avez fait. Mais avant que la bonne nouvelle soit appréciée, nous devons
faire face à la mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle est qu’il y a une
véritable culpabilité morale. Nous sommes tous coupables de nombreuses infractions
morales contre Dieu, l’avortement n’étant que l’une d’elles. « Tous ont
péché et sont privés de la gloire de Dieu» (Romains 3.23)
Le péché, c’est de ne pas atteindre les normes saintes
de Dieu. Cela nous empêche d’avoir une relation avec Dieu (Esaïe 59.2). Le
péché nous trompe en nous faisant penser que le mal est bien et le bien est mal
(Proverbes
14.12). «Le salaire du péché est la mort,
mais le don de Dieu est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur» (Romains 6.23).
Jésus-Christ, le Fils de Dieu, nous a tellement aimés
qu’il est devenu membre de notre humanité pour nous délivrer de notre problème
avec le péché (Jean 3.16). Il s’est identifié à nous dans notre faiblesse,
sans être entaché par le péché (Hébreux
2.17-18; 4.15-16). Jésus est mort sur la croix alors qu’il était le
seul capable de payer le prix de nos péchés, exigée par la sainteté de Dieu (2 Corinthiens 5.21). Il est ressuscité des morts, en vainquant le péché
et en triomphant de la mort (1 Corinthiens 15.3-4, 54-57).
Lorsque Christ est mort pour nous sur la croix, il a
dit: «Tout est accompli» (Jean 19.30). Le mot grec traduit par « tout est
accompli » était écrit sur les reconnaissances de dette quand la dette
était acquittée. Cela signifiait « entièrement payé ». Christ est
mort pour payer intégralement notre dette.
Pardon complet
Grâce à l’œuvre de Christ sur la croix pour nous, Dieu
nous offre librement son pardon. Voici quelques-unes de ces offres:
Il ne nous traite pas selon nos péchés
Ou ne nous rend pas selon nos iniquités …
Autant l’orient est éloigné de l’occident,
Autant, il éloigne de nous nos transgressions.
Comme un père a compassion de ses enfants,
L’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. (Psaume 103.10-14).
«Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste
pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité» (1 Jean 1.9).
« Il n’y a maintenant aucune condamnation pour
ceux qui sont en Jésus-Christ» (Romains 8.1).
Un cadeau qui ne peut être gagné
Le salut est un cadeau: «En effet, c’est par la grâce
que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous,
c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse
se vanter» (Éphésiens
2.8-9 ). Ce cadeau ne peut pas être
obtenu par un travail, gagné ou mérité. Cela ne dépend pas de notre mérite ou
de notre effort, mais uniquement du sacrifice du Christ pour nous.
Dieu nous offre le don du pardon et de la vie
éternelle, mais il n’est pas automatiquement nôtre. Pour obtenir ce cadeau,
nous devons choisir de l’accepter.
Vous pensez peut-être: «Mais je ne mérite pas le
pardon après tout ce que j’ai fait. » C’est exact. Aucun d’entre nous ne
mérite le pardon. Si nous le méritions, nous n’en aurions pas besoin. C’est la
raison pour laquelle c’est par grâce. Christ a obtenu ce que nous méritons sur
la croix, afin que nous puissions obtenir ce que nous ne méritons pas: un
avenir sans dette, un nouveau départ.
Une fois pardonnés, nous pouvons être assurés de
passer l’éternité avec Christ et notre famille spirituelle (Jean 14.1-3; Apocalypse 20.11-22.6). Vous pouvez vous attendre à être réunis au paradis
avec vos proches couverts par le sang du Christ, y compris l’enfant que vous
avez perdu par l’avortement (1
Thessaloniciens 4.13-18).
Pas besoin d’en rester aux péchés passés
Une femme aux mœurs légères pleurait aux pieds de
Christ, les embrassait et les essuyait de ses cheveux. Jésus dit à un
spectateur critique: « C’est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés
ont été pardonnés: car elle a beaucoup aimé. » (Luc 7.47). Jésus nous offre ce même pardon à tous.
Dieu ne veut pas que vous passiez votre vie en vous punissant pour votre
avortement ou pour toutes autres choses que vous avez faites. Votre
responsabilité est d’accepter l’expiation du Christ, et non pas de la répéter.
Jésus a dit à une femme immorale: « Tes péchés ont été pardonnés. Ta foi
t’a sauvée ; Va en paix « (Luc 7.47-50). Les femmes rejetées par la société sont venues à
Jésus, et Il les a accueillies avec compassion et pardon.
Peu importe ce que vous avez fait, aucun péché n’est
hors de portée de la grâce de Dieu. Il a vu le pire qu’il y a chez nous et
pourtant Il continue de nous aimer. Il n’y a pas de limites à sa grâce et son
pardon. Et il n’y a pas de liberté telle que la liberté offerte par le pardon.
Vous pouvez vous sentir immédiatement nettoyé lorsque
vous confessez vos péchés, ou vous pourrez avoir besoin d’accompagnement pour
le ressentir. Quoi qu’il en soit, vous êtes pardonné. Vous devriez essayer
d’oublier ce qui s’est passé et d’avancer vers un avenir positif rendu possible
par le Christ (Philippiens
3.13-14). Chaque fois que nous commençons à nous sentir
impardonnables, il est temps de revenir à la Bible et de nous souvenir – et de
le rappeler aux autres – du pardon offert par Dieu.
Le pardon suivi par les bons choix
Beaucoup de femmes qui ont eu des avortements ont une
amertume compréhensible envers les hommes qui les ont utilisées et abusées,
envers les parents qui ont fait pression sur elle et envers ceux qui les ont
induites en erreur dans un choix entraînant la mort de leur enfant. Dieu
s’attend à ce que nous acceptions le pardon qu’il nous offre et que nous
l’étendions aux autres (Matthieu 6.14-15).
Vous avez besoin de faire partie d’une communauté
thérapeutique, une famille de chrétiens appelée une église. (Si vous êtes déjà
dans une église, partagez votre expérience liée à l’avortement avec quelqu’un
de compétent pour obtenir l’aide dont vous avez besoin.) Vous pouvez vous
sentir mal à l’aise parmi les chrétiens à cause de votre passé. Vous ne le
devriez pas. Une véritable église centrée sur le Christ n’est pas une vitrine
pour les saints, mais un hôpital pour les pécheurs. Vous ne serez pas jugé et condamné
pour les péchés que Christ a pardonnés. Les personnes auxquelles vous vous
joignez sont tout aussi humaines et tout aussi imparfaites que vous. La plupart
des personnes dans les églises ne se considèrent pas comme des
« justes ». Ceux qui se considèrent comme tels méritent notre pitié,
car ils n’ont pas compris la grâce de Dieu.
Une église en bonne santé enseigne les vérités de la
Bible, et vous donnera l’amour, l’accueil et le soutien dont vous avez besoin.
Si vous ne trouvez pas une telle église dans votre région, contactez notre
organisation et nous vous aiderons avec grand plaisir.
Une bonne chose que vous pouvez entreprendre est de
toucher les femmes connaissant des grossesses non-désirées. Dieu pourrait
utiliser votre expérience en vous équipant dans le but d’atteindre les autres
et de partager avec elles l’amour de Dieu. Ma femme et moi avons un certain
nombre de bons amis qui ont expérimenté des avortements. Grâce à leurs efforts
pour favoriser la vie, ils ont donné à d’autres femmes l’aide qu’ils auraient
souhaitée recevoir. Leurs témoignages ont non seulement sauvé la vie des
enfants et les mères de la douleur de l’avortement, mais cela les a aussi aidés
dans leur guérison. Il peut en être de même pour vous.
Randy Alcorn