vendredi 17 avril 2020

États-Unis et avortement


 Vers un revirement de la Cour suprême ?

Aux États-Unis, les pro-life ont le vent en poupe. Grande première, le président Donald Trump assistait à la dernière March for Life et y a tenu un discours. Le clivage pro-life vs. pro-choice recouvre à peu près celui entre républicains et démocrates. Pour certains parmi ces derniers, avorter jusqu’à terme n’est pas un problème. Et même achever un enfant né vivant après un avortement raté.
Outre-Atlantique, le nombre d’avortements chute, tant en valeur absolue que rapporté au nombre de naissances. 

Dans la décennie 80, il était de 1,2-1,4 million d’avortements légaux par an, avec un taux entre 345 et 359 avortements pour 1.000 naissances. En 2011, le nombre d’avortements annuels passait en dessous des 700.000 et poursuit sa diminution de façon continue depuis, atteignant 186 avortements pour 1.000 naissances (sources : Center for Disease Control and Prevention).

Ici, en France, nous restons au-dessus de 200.000 avortements par an, sans aucun infléchissement perceptible. Si un élu/homme politique pourtant posé envisage publiquement la seule mise en œuvre de politiques publiques en vue de la réduction du nombre de ces occurrences, il devient la cible des hystériques et des menaces et restrictions sont brandies par la police de la pensée pour qu’il ne s’exprime point publiquement : le lynchage médiatique moderne.

 Ici, en France, on légifère pour criminaliser toute opinion dissidente. Ici, en France, il suffit d’être pro-vie pour se voir interdire l’espace public. Mais il y a encore beaucoup de travail, ne serait-ce que pour restaurer la liberté d’opinion des pro-vie et un débat sans hystérie.