samedi 13 février 2016

LE RESPECT DE LA PERSONNE


Il est vraiment surprenant de découvrir que dans notre belle langue française, le mot utilisé pour définir l'entité et les particularités d'un individu, c'est à dire la personne, est le même que celui qui est utilisé pour signifier son absence, et par là même, son néant - si nous nous référons à l'expression "Mais qui est là ? personne !"

Double sens prémonitoire ?


Si nous entrons dans une définition plus affinée, le mot "personne" provient du latin "persona", qui signifie "masque de théâtre", faisant référence aux différents rôles que peut remplir un individu simultanément durant sa vie terrestre.

Mais le sens a évolué, conférant à l'ètre humain un statut moral et juridique et l'élargissant à un groupe d'individus : ainsi parle t-on d'une personne "physique" et d'une personne "morale".
De nos jours, la personne désigne le "moi", et donc ce qui m'est propre, ce qui résume ma dignité d'être humain, la spécificité de ma personnalité. Ce qui me différencie aussi des autres.

Nous les êtres humains, sommes sur terre dans trois buts : être, faire et entrer en relation. Ainsi, si nous développons notre moi, il y aura une incidence sur nos actes, mais aussi sur notre vie sociale. En élargissant le sens du mot "personne", je peux donc dire qu'une personne est une entité composée de l'être intérieur, de son comportement, et de sa mise en relation avec celles qui l'entourent.

Beaucoup d'entre nous, mais aussi la société toute entière, vivent dans une grande confusion au sujet de la personne humaine.

Tout commence avant la naissance, où l'entité n'est pas reconnue en tant qu'embryon. Je suis tout petit, ou je présente certains défauts physiques ou mentaux, et donc je n'existe pas, ce qui donne la permission de me jeter à la poubelle : c'est l'avortement.

Parlons aussi de l'eugénisme, une théorie et une méthode visant à améliorer l'espèce humaine par différents petits trafics fondés sur la génétique, et donc sur mon "avant-naissance", ouvrant la porte à n'importe quelle déviation.

Cela continue après ma naissance, où l'on peut très bien me refuser le droit d'exister, car je ne suis pas conforme à ce que l'on attendait de moi : ainsi en Chine, pour lutter contre la surpopulation, on tuait souvent les bébés-filles dès leur naissance : cela s'appelle un infanticide. En France,il existe encore ce que l'on appelle "la naissance sous X" : c'est un abandon.

Mais il y a aussi l'enfant qui reste dans son foyer, mais à qui l'on refuse l'affection, le soin, l'attention, pour différents motifs. Plus tard, il deviendra probablement un délinquant, car il retournera l'arme contre lui-même, en méprisant sa propre existence et en détruisant celle des autres.

Je ne veux pas non plus passer sous silence les atteintes à la dignité humaine dont sont victimes beaucoup de nos contemporains dans le monde du travail. Ce dernier, de nos jours, est devenu un monde esclavagiste où l'exploitation pour des raisons bassement financières est reine. L'être humain passe en dernier, au profit d'une petite caste d'hommes et de femmes dont le but vital unique est de s'enrichir le plus rapidement possible au détriment des pus faibles et des plus fragiles. C'est une caste d'assassins en puissance.

Mais je peux aussi être assassiné dans ma vieillesse, cela s'appelle l'euthanasie !


N'oublions pas le sort réservé à Jésus, le Fils de Dieu : les autorités spirituelles de l'époque se sont débarrassées de lui en le faisant assassiner sur une Croix, la Croix de Golgotha.

Combien faudra t-il de siècles à l'être humain pour qu'il discerne sa propre existence, et l'existence de Dieu ? pour qu'il se respecte lui-même, ainsi que son Créateur ? Voilà une question ouverte à laquelle chacun de nous se doit de répondre, afin de faire contre-pouvoir dans une société qui se renie globalement elle-même, et va tout droit à sa perte si elle n'accepte pas le Sauveur.

P Auzenet